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Le groupe de travail

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PISTIL : Persuasive Interaction for SusTainabILity

Le groupe de recherche PISTIL est un groupe de travail soutenu par l'AFIHM. Ses objectifs sont triples :

  • l'identification de la communauté francophone intéressée par les enjeux du Développement Durable en Interaction Homme-Machine, en particulier l'étude des Techniques d'Interaction Persuasives pour le développement durable
  • l'élaboration d'un état de l'art dans le domaine
  • la définition d'un agenda de recherche pour les années à venir.

Atelier du GT à la conférence IHM 2023 : participez !

Comment les théories en persuasion et du changement de comportement sont-elles appliquées en conception des systèmes DBCI (Digital Behavior Change Intervention) ?

Appel à participation

Charlie Pinder et al. (ACM ToCHI, 2018) pointent le manque de rigueur et de méthode pour la conception des systèmes DBCI car les concepteurs ont tendance à choisir sans bonne maîtrise des théories issues de la psychologie et à les combiner sans s’assurer de leur cohérence (effet « pick and mix »). De plus, leur application est trop souvent peu justifiée ou peu explicitée. De nouvelles approches sont à l’étude, comme le projet ANR ePsyCHI, pour assister le concepteur dans le choix de théories issues de la psychologie et pour expliciter plus formellement leur application dans la conception et l’implémentation du DBCI.

L'objectif de l’atelier est de mieux comprendre par déconstruction comment les théories en Psychologie du changement de comportement sont actuellement mobilisées et concrètement appliquées dans la conception des systèmes interactifs d'aide au changement (DBCI, Digital Behavior Change Intervention) et interfaces motivationnelles.

Format de l'atelier

L’atelier consistera en un travail de groupe avec brainstorming à partir de cas d'étude. Il sera organisé en trois phases :

  1. Nous commencerons par une courte présentation d’une ou deux théories du changement de comportement, de quelques mécanismes d’actions (ex. Motivation) et techniques de changement de comportement (ex. Self-monitoring) ;
  2. L’étude d’un système guidé par une grille d’analyse ;
  3. La restitution et synthèse du travail mené par chaque groupe.

Modalités

L’atelier se déroulera le 3 avril 2023 (voir le programme pour plus de détails : https://ihm2023.afihm.org/?programme) et durera 3h. Les personnes souhaitant participer à l’atelier doivent :

  1. S’inscrire de manière régulière à l’atelier lors de l’inscription à la conférence et
  2. Envoyer un message de participation aux organisateurs (voir email ci-dessous) avant le 27 mars 2023.

Contacts

  • Yann Laurillau, Yann.Laurillau@univ-grenoble-alpes.fr, UGA/Laboratoire LIG/Equipe IIHM
  • Christian Bastien, christian.bastien@univ-lorraine.fr, UL/Perseus

Motivations et contexte

Le développement durable est une préoccupation sociétale émergente. La communauté IHM est concernée, mais pas encore identifiée et structurée en France sur ce sujet. Notre motivation est de rassembler, fédérer et développer les travaux en interaction homme-machine dans le domaine du développement durable en couvrant les différentes disciplines concernées (informatique, psychologie, ergonomie, génie électrique, économie, etc.). En effet, inventer des systèmes interactifs qui induisent des comportements durables nécessite d’intégrer, à la conception, des connaissances spécifiques pluridisciplinaires, issues notamment de la psychologie de l’apprentissage et de la psychologie sociale. L’AFIHM est un cadre privilégié pour cela.

Thématique et objectifs scientifiques

« Un important consensus existe aujourd’hui, tant dans le domaine scientifique que dans la société en général, sur le fait que les activités humaines endommagent progressivement notre environnement, et sur les conséquences indésirables qui pourront en découler à court, moyen et long terme. On a entendu dire à maintes reprises que le seul moyen d’éviter de telles conséquences était d’atteindre un développement durable » p. 37 (Real-Deus, 2010). Les chercheurs du domaine de l’interaction homme-machine se sont aussi vite sentis concernés par le sujet. Deux événements importants marquent cet intérêt : un appel à participation lancé en 2007 pour constituer un SIG (Special Interest Group) sur le thème du développement durable et de l’interaction (Mankoff et al., 2007) et l’article de Blevis (2007) publié la même année sur le thème du Sustainable Interaction Design (SID). Depuis, le nombre de travaux n’a cessé d’augmenter. Goodman recensait déjà 120 publications sur le sujet en (2009) et 157 articles étaient répertoriés un an plus tard par DiSalvo, Sengers et Brynjarsdottir (2010). Dans ce domaine, comme dans d’autres, la notion de « développement durable » prend plusieurs formes et les travaux publiés adoptent plusieurs approches et méthodologies. Deux grands courants peuvent être distingués en interaction homme-machine : le développement durable en conception (sustainability in design) qui vise à réduire l’impact matériel des logiciels, et le développement durable par le design (sustainability through design) qui vise plutôt à modifier les styles de vie par la technologie et les interactions homme-machine.

Les objectifs du développement durable en conception sont de :

  • Réduire l’obsolescence des matériels et leur remplacement, et favoriser la réutilisation et le recyclage.
  • Réduire la consommation énergétique des produits développés.

En ce qui concerne le développement durable par la conception, les objectifs sont de :

  • Réduire la consommation de l’énergie en rendant les citoyens davantage conscients de leur consommation à l’aide de la technologie. La technologie est ici utilisée pour informer l’individu sur sa consommation d’énergie. Les formes que peuvent prendre ces technologies sont variées. Il peut s’agir, par exemple, de dispositifs tel qu’un cordon de multiprise modifié de façon à pouvoir indiquer, par des variations de couleur, d’intensité et de scintillement, la quantité d’électricité consommée (Gustafsson & Gyllenswärd, 2005) ou encore de dispositifs tels que des radiateurs d’un nouveau genre capables là aussi d’indiquer aux occupants l’électricité consommée (Gyllenswärd, Gustafsson, & Bång, 2006). On trouve aussi des dispositifs conçus pour s’installer sur des robinetteries et capables de renseigner l’usager sur sa consommation d’eau ou la température de celle-ci tout en l’incitant à l’économie (Arroyo, Bonanni, & Sink, 2005; Kuznetsov & Paulos, 2010). Les recherches développées sur la conscience ambiante (ambient awareness) sont très proches des recherches faites dans le cadre des technologies persuasives.
  • Susciter, développer des comportements durables et induire des changements comportementaux par le biais des technologies. Il s’agit ici de développer des technologies persuasives qui engagent l’individu dans une démarche responsable (Reitberger, Tscheligi, de Ruyter, & Markopoulos, 2008; Tscheligi & Reitberger, 2007).


Les recherches menées sur les technologies persuasives s’appuient, pour la plupart, sur les travaux de Fogg (Fogg, 1999, 2003a, 2003b; Fogg & Eckles, 2007). Pour Fogg, la persuasion par le biais des technologies de la communication prend place à deux niveaux : un niveau micro (la micro-persuasion) et un niveau macro (la macro-persuasion). Les systèmes de micro-persuasion (ou de persuasion passive selon DiSalvo et al., 2010) sont des systèmes dont l’objectif premier n’est pas la persuasion, mais dont certaines de leurs composantes peuvent avoir de tels objectifs. Pour Fogg, tout système qui vous rappelle ce que vous avez à faire, qui vous permet de visualiser votre activité ou encore vous encourage ou vous louange est un système de micro-persuasion car il change votre façon de penser, d’agir. Dans le contexte du développement durable, il s’agirait de systèmes où des informations sur la consommation et le gaspillage sont présentées à l’utilisateur. La macro-persuasion concerne des systèmes conçus essentiellement pour cette fin. C’est ce que DiSalvo, Sengers et Brynjarsdottir (2010) appellent des systèmes de persuasion forte, c’est-à-dire qui fournissent des informations sur le caractère durable ou non des comportements des utilisateurs. Peu de ces études mettent en place des stratégies de conception et d’utilisation qui renforcent des comportements bien identifiés. Par ailleurs les études varient selon que l’utilisateur est conscient ou non de la persuasion. test

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